Pourquoi les entreprises de services ne se managent pas comme les entreprises industrielles ?

Les entreprises de services ne fonctionnent pas comme l’industrie. Découvrez pourquoi leur management doit être adapté et comment maximiser leur performance.

Pourquoi les entreprises de services ne se managent pas comme les entreprises industrielles ?
Photo by Erik Mclean / Unsplash

Comprendre les spécificités des entreprises de services

Les entreprises de services occupent une place prépondérante dans l’économie moderne, générant environ 65 % de la valeur ajoutée dans les pays économiquement avancés. Pourtant, elles sont souvent mal comprises et gérées avec des méthodes issues du secteur industriel, ce qui peut entraîner des inefficacités majeures.

Dans cet article, nous allons explorer :
Les caractéristiques distinctives des services
Pourquoi leur management diffère de l’industrie
Le triangle des services de Gadrey et son impact sur la performance


Qu’est-ce qu’une entreprise de services ?

Une entreprise de services est une organisation dont l’activité repose sur la fourniture de prestations immatérielles destinées aux particuliers ou aux entreprises. Contrairement aux industries manufacturières qui produisent des biens tangibles, les services sont souvent intangibles, variables et fortement dépendants des interactions humaines.

Quelques exemples (non exhaustif) d’entreprises de services :

  • Cabinets de conseil et formation
  • Entreprises de télécommunications
  • Sociétés de transport et logistique
  • Hôtellerie et restauration
  • Banques et assurances
  • Hôpitaux
  • Coiffeurs

Le secteur des services s’est fortement développé depuis les années 80, s’imposant comme le moteur principal de la croissance économique dans de nombreux pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et bien sûr la France.


Les 4 caractéristiques clés des services

Avant de comprendre pourquoi les méthodes industrielles ne s'appliquent pas aisément aux entreprises de services, il est essentiel d'identifier ce qui rend les services si spécifiques. Plusieurs caractéristiques fondamentales les distinguent de la production industrielle classique. Selon Looy et al. (2003) et Fitzsimmons & Fitzsimmons (2008), les services se différencient des biens manufacturés par quatre caractéristiques principales :

Schéma représentant les 4 caractéristiques des services.

1. Immatérialité : une offre invisible avant consommation

Les services ne peuvent être vus, touchés, goûtés ou stockés avant leur utilisation (Kotler et Booms, 1983📌). Cette intangibilité pose un défi majeur : le client doit faire confiance au prestataire avant d’expérimenter la valeur du service.

Exemple : Un client qui réserve un coaching en leadership ne peut pas "tester" la prestation comme il le ferait avec un produit physique en magasin.

📌 Petit aparté sur cette référence : Vous avez sans doute remarqué la mention de Kotler et Booms (1983), mais il s’avère que retrouver la source exacte de cette citation a été un véritable casse-tête. Après plusieurs recherches approfondies, il semble qu’une confusion existe sur l’origine réelle de cette référence. Si le sujet vous intrigue, je vous invite à jeter un œil à la note en bas de page, où j’explique en détail ce mystère académique et les différentes pistes explorées pour retrouver cette source.

2. Hétérogénéité : une variabilité constante de la qualité

Contrairement aux produits manufacturés, la qualité des services peut varier en fonction :
->De l’intervenant (compétence, expérience, attitude)
->Des conditions de prestation (moment, lieu, environnement)
->Des attentes du client (qui influencent sa perception de qualité)
->De la participation du client lui-même, qui est acteur du service et peut influencer son déroulement (à des degrés plus ou moins importants selon le type de service).

Un client impliqué et coopératif peut améliorer l’expérience, tandis qu’un client désengagé ou mal préparé peut la dégrader.

Exemple : Un repas servi dans un restaurant peut être exceptionnel un jour, mais légèrement en dessous des attentes un autre jour, en raison d’un cuisinier différent, d’un service plus lent, mais aussi du comportement du client lui-même. Une attente excessive, un mauvais choix de plat par rapport à ses goûts, ou une attitude négative peuvent impacter son expérience globale.

Cette interaction entre le client et le prestataire est au cœur du Triangle des Services de Gadrey, que nous explorons plus loin.

3. Simultanéité de la production et de la consommation

Un service est produit et consommé en même temps. Contrairement à un produit industriel, qui peut être fabriqué puis vendu plus tard, un service disparaît immédiatement après sa prestation.

Conséquences :

  • La présence du client influence directement la qualité du service
  • L’entreprise ne peut pas "rattraper" une prestation ratée comme elle le ferait avec un produit défectueux

Exemple 1 : Lors d'une consultation médicale, le diagnostic et les conseils du médecin sont donnés en temps réel au patient. Ils n'existent pas "avant" ou "après" la rencontre : la production du service (consultation) et sa consommation (recevoir le diagnostic) sont simultanées.

Exemple 2 : Pendant un concert live, la prestation musicale est offerte et vécue au même moment par le public ; elle ne peut pas être "consommée" plus tard.

Conséquences spécifiques :
La qualité dépend de la performance immédiate et de l'interaction à l’instant T.

4. Non-stockabilité : une capacité limitée face à la demande

Les services ne peuvent pas être stockés, ce qui pose des défis en matière de gestion des capacités.

Problématique : Comment répondre à des pics de demande sans surdimensionner ses ressources ?

Exemple 1 : Un hôtel ne peut pas "stocker" des nuitées non utilisées : si une chambre reste vide une nuit, elle est définitivement perdue pour ce jour-là.

Exemple 2 : Un restaurant ne peut pas conserver des tables vides pour les remplir le lendemain : la capacité de service est liée à chaque service (midi, soir) et se périme.

La simultanéité de la production et de la consommation ainsi que la non-stockabilité sont deux caractéristiques proches — toutes deux soulignent l'immédiateté du service — mais elles se distinguent par leurs implications : la première concerne surtout la qualité de l'expérience vécue en temps réel, tandis que la seconde pose des défis spécifiques de gestion des capacités et d'optimisation des ressources.

Ces quatre caractéristiques montrent combien la nature même des services complexifie leur management. Pour mieux saisir cette complexité et la structurer, plusieurs modèles ont émergé, dont l’un des plus connus est le Triangle des Services développé par Jean Gadrey.


Le Triangle des Services de Gadrey : Un Modèle Clé du Management des Services

L’économiste Jean Gadrey a développé un modèle essentiel pour analyser la performance et la structure des services : le Triangle des Services.

Schéma du triangle des services de Gadrey

Ce modèle repose sur trois composantes majeures, dont l’importance varie en fonction du secteur d’activité :

1. Le Prestataire de Services

L’entreprise ou l’individu qui délivre la prestation. Selon le type de service, son rôle peut être essentiel (ex. : un consultant, un médecin, un formateur) ou plus secondaire lorsque la prestation repose fortement sur des systèmes automatisés.

2. Le Client ou Bénéficiaire

Celui qui reçoit et évalue le service. Son implication et son interaction influencent directement la qualité perçue. Dans certains secteurs, le client joue un rôle actif (ex. : co-création de contenu, formations, services à la demande), tandis que dans d’autres, il est davantage spectateur du service.

3. Le Support (Technique ou Organisationnel)

Il s’agit des outils, infrastructures et processus qui permettent la réalisation du service. Il peut également s'agir des biens sur lesquels reposent la prestation. Dans des domaines comme les télécommunications, la banque en ligne ou la billetterie automatique, le support technologique prend une place prépondérante.

L’importance relative de ces trois composantes dépend du secteur et du type de service.

  • Dans une prestation intellectuelle (ex. : conseil, coaching), le prestataire est l’élément clé.
  • Dans un service numérique automatisé (ex. : streaming, e-banking), le support technologique domine.
  • Dans un service interactif (ex. : formation, loisirs, événements), le client joue un rôle actif.

Rien que ces différences montrent que le service rendu n'est jamais le même d'un secteur à l'autre. Par conséquent, le management doit lui aussi s’adapter en fonction de la place centrale occupée par le prestataire, le client ou le support technique. Même au sein des entreprises de services, les approches managériales varient considérablement selon le type d'interaction et le niveau d'implication des acteurs.

Comprendre ce triangle permet d'optimiser la structure et la performance de votre service.

Exemple d’application dans un service client :

Un conseiller bancaire compétent (Prestataire)
Un client bien informé et impliqué (Bénéficiaire)
Un logiciel performant de gestion des dossiers (Support)

Un déséquilibre entre ces éléments peut nuire à la qualité du service. Par exemple, un support inefficace peut frustrer à la fois le client et le prestataire (ex. : un site de réservation mal conçu). De même, un client mal informé ou un prestataire peu formé peuvent compromettre l’expérience globale.

En comprenant la dynamique du Triangle des Services, les entreprises peuvent mieux structurer et améliorer leur offre, en optimisant les éléments les plus stratégiques selon leur secteur.

(Si vous souhaitez aller plus loin et adapter ce modèle à votre entreprise, nous pouvons vous accompagner. N’hésitez pas à nous contacter !)


Pourquoi une entreprise de services ne se manage pas comme une industrie ?

Vous l'avez compris : parce que les méthodes de gestion industrielles ne sont pas adaptées aux services !

Dans une industrie manufacturière, la performance repose sur des éléments structurés et standardisés :

-> Optimisation des processus : L’accent est mis sur l’efficacité opérationnelle, l’automatisation et la réduction des coûts.
-> Contrôle qualité rigoureux : Les produits sont testés avant d’être livrés, garantissant une constance dans la qualité.
-> Stockage et production en série : Les biens sont fabriqués, stockés et distribués selon la demande.

Mais dans une entreprise de services, ces principes sont difficilement applicables. La gestion ne peut pas se limiter à une approche mécaniste et standardisée, car chaque prestation de service est unique, influencée par des interactions humaines et des facteurs contextuels.

Dans les services, la qualité repose avant tout sur l'humain.

Focus sur le capital humain : un levier central de performance

Contrairement aux industries où les machines et les chaînes de production sont les principaux moteurs d’efficacité, dans les services, la qualité repose avant tout sur les employés.

Pourquoi ? Parce qu’ils sont au cœur de l’expérience client : leur compétence, leur attitude et leur engagement influencent directement la satisfaction des clients.

Exemple : Dans un hôtel, une chambre peut être luxueuse, mais si le personnel est mal formé, désagréable ou peu impliqué, l’expérience client en sera négativement impactée. À l’inverse, un accueil chaleureux et un service personnalisé peuvent compenser certaines imperfections matérielles.

Conséquence managériale :

  • Recrutement stratégique et formation continue sont essentiels.
  • La motivation et la satisfaction des employés influencent la fidélité des clients (effet miroir entre bien-être interne et satisfaction client).
  • Un management basé sur la communication et la valorisation des équipes est plus efficace que des indicateurs strictement chiffrés.

L’interaction client : un facteur clé dans la qualité perçue

Dans l’industrie, un produit est fabriqué, testé, vendu et utilisé indépendamment du fabricant. Mais dans un service, le client participe directement au processus de production.

Exemple : Un consultant en stratégie d’entreprise ne vend pas simplement un document avec des recommandations. Il collabore avec le client, ajuste ses analyses en fonction des échanges, et co-construit une solution.

Pourquoi c’est différent ?
✔ La perception de la qualité est subjective : elle dépend des attentes du client, de son implication et de sa compréhension du service.
Un client peu investi peut impacter négativement l’expérience, même si le service est objectivement bien exécuté.
L’adaptabilité est cruciale : les services doivent être ajustés en temps réel selon les besoins spécifiques du client.

Conséquence managériale :

  • Mettre en place une bonne communication client pour clarifier les attentes et éviter les malentendus.
  • Former les employés à la relation client et à la gestion des situations difficiles.
  • Personnaliser les services autant que possible pour maximiser la satisfaction.

De plus, il est intéressant de noter que des études ont démontré que la qualité de la communication entre le médecin et le patient influence fortement la perception de la qualité des soins. Ainsi, un médecin moins expérimenté mais prenant le temps d'écouter et d'échanger avec ses patients peut être perçu plus positivement qu'un expert technique manquant d'empathie.

Gestion de la variabilité : un défi majeur dans les services

L’un des grands enjeux des entreprises de services est l’hétérogénéité des prestations : contrairement à un produit manufacturé qui peut être standardisé et produit en série, chaque service rendu peut être légèrement différent.

Exemple : Dans un cabinet médical, chaque consultation varie en fonction du patient, du médecin, de la complexité du cas et du temps disponible.

Pourquoi c’est problématique ?
✔ Il est difficile d’assurer une qualité homogène à travers différents employés, lieux et situations.
✔ Les services sont souvent adaptés en fonction du client, ce qui peut allonger les délais ou rendre les processus plus complexes.
✔ Le temps est une ressource limitée : un médecin ne peut pas prendre un patient supplémentaire sans impacter la qualité de ses consultations.

Conséquence managériale :

  • Mettre en place des protocoles sans rigidité excessive, pour assurer une base commune tout en laissant de la flexibilité.
  • Utiliser la formation et le suivi qualité pour harmoniser les prestations entre différents employés.
  • Encourager le partage d’expérience et les retours d’expérience pour améliorer la qualité de service en continu.

Stratégies d’optimisation des capacités : gérer l’imprévisible

Dans l’industrie, la production peut être planifiée et les stocks permettent d’ajuster l’offre à la demande. Mais dans les services, il est impossible de stocker une prestation, ce qui entraîne une contrainte majeure :

Comment gérer les fluctuations de la demande sans perdre en rentabilité ou en qualité ?

Exemple : Un restaurant a un afflux massif de clients le samedi soir et très peu le lundi midi. Il ne peut pas "stocker" des repas du week-end pour les vendre le lundi.

Quels sont les leviers d’action ?
L’ajustement des effectifs en fonction des pics de demande (ex. : renforcer le personnel en période de forte activité).
La gestion de la tarification pour lisser la demande (ex. : tarifs réduits hors heures de pointe).
L’automatisation de certaines tâches pour optimiser les ressources (ex. : borne de commande en restauration rapide pour réduire l’attente).

Conséquence managériale :

  • Adopter une gestion flexible des plannings et des ressources humaines.
  • Développer des outils de prévision de la demande (ex. : analyse des tendances, réservation en ligne).
  • Tester des modèles hybrides (ex. : combinaison d’un service en présentiel et digital).

Pour mieux visualiser les différences fondamentales entre industrie et services, voici un tableau comparatif qui résume les grands écarts de logique, de fonctionnement et de management.

Dimension Entreprise industrielle Entreprise de services
Mode de production Standardisé, automatisé Personnalisé, centré sur l’interaction
Rôle du client Externe au processus de production Acteur de la production, co-créateur de valeur
Qualité Contrôlée par norme et procédure Variable, influencée par l’humain et le contexte
Ressources clés Machines, matières premières Capital humain, savoir-être, communication
Mesure de performance Productivité, rendement, coûts Satisfaction client, fidélisation, adaptabilité
Enjeux managériaux Optimisation des flux, contrôle qualité Animation d’équipe, gestion de la relation client

Conclusion : Adapter le management aux réalités des services

Les entreprises de services ne peuvent pas être gérées comme des entreprises industrielles. Elles doivent intégrer des principes spécifiques :

✔ Un management centré sur l’humain, avec une forte implication des employés et des clients.
✔ Une capacité d’adaptation permanente aux attentes et aux situations.
✔ Une gestion efficace des ressources et des capacités pour maintenir une rentabilité optimale.

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*Note sur la recherche de la source de Kotler et Booms (1983)

En menant mes recherches sur la source exacte de Kotler et Booms (1983), j’ai rapidement constaté un problème récurrent : toutes les références académiques renvoyaient systématiquement à la seconde édition de 2002 du livre Marketing Professional Services de Philip Kotler, Paul N. Bloom et Thomas Hayes, sans jamais mentionner explicitement un ouvrage de 1983.

Après un travail de vérification approfondi sur différentes bases académiques (Google Scholar, ResearchGate, SpringerLink, catalogues universitaires), il s’avère que la première édition de cet ouvrage a été publiée en 1984, et non en 1983, ce qui suggère que la citation "Kotler et Booms (1983)" est peut-être une erreur de datation qui s’est propagée au fil du temps.

Cependant, il existe une autre possibilité : la référence pourrait ne pas concerner un livre spécifique, mais plutôt renvoyer aux travaux distincts de Kotler et Booms dans ces années-là. Philip Kotler a publié plusieurs ouvrages influents sur le marketing dans les années 1980, et Bernard H. Booms, quant à lui, a travaillé sur le marketing des services, notamment en développant le modèle des 7P du marketing. Il est donc envisageable que la mention "Kotler et Booms (1983)" fasse en réalité référence à des articles ou chapitres qu’ils auraient publiés séparément et qui ont ensuite été regroupés sous cette appellation.

Un nouvel élément intriguant : la référence Locke (1969) – Lawler (1973) – Kotler et Booms (1983)

Lors de cette recherche, une autre référence est apparue dans certains articles académiques :

Locke, E. A. (1969). What is job satisfaction? Organizational Behavior and Human Performance.
In E. E. Lawler (1973). Motivation in Work Organizations. Brooks/Cole Publishing Company: Monterey, CA. Kotler et Booms (1983).

Cette citation regroupe plusieurs sources dans un même bloc, ce qui peut prêter à confusion. Elle indique que l’article de Locke (1969) sur la satisfaction au travail est cité dans le livre de Lawler (1973) sur la motivation organisationnelle, et que Kotler et Booms (1983) sont mentionnés sans autre précision.

Cela signifie que :

  1. Les noms et dates ne sont pas nécessairement liés à une seule publication, mais à un enchaînement de références successives.
  2. Kotler et Booms (1983) pourraient être cités en tant qu’auteurs ayant travaillé sur le marketing des services, sans qu’un livre spécifique de cette année-là existe.

Conclusion : une référence incertaine mais influente

En l’absence d’un ouvrage clairement identifié de Kotler et Booms en 1983, plusieurs hypothèses restent ouvertes :

  • La citation pourrait être une erreur de datation, la vraie source étant la première édition de 1984 de Marketing Professional Services.
  • Il pourrait s’agir d’une référence à des travaux distincts de Kotler et Booms à cette époque, qui n’ont pas été systématiquement intégrés dans les bibliographies académiques.
  • Il est possible qu’un document existe bien, mais qu’il n’ait jamais été correctement référencé dans les publications scientifiques.

Si un lecteur possède une confirmation plus précise ou un ouvrage de Kotler et Booms publié en 1983, je serais ravi d’en apprendre davantage pour clarifier définitivement cette référence ! 😊

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